COMMENT CHOISIR LE MEILLEUR LAIT INFANTILE BIO POUR BEBE ? OBB VOUS DONNE DES CLEFS.
Lorsque la décision de nourrir son enfant avec un lait infantile BIO est prise, le choix de ce lait de substitution est parfois difficile. Objectif Bébé Bio vous aide à y voir plus clair. Aujourd’hui nous allons de ce fait, parler d’un sujet sensible, les laits infantiles. Depuis la création d’Objectif Bébé Bio vous êtes nombreux à nous demander de l’aide pour comprendre la composition de vos PCN. On travaille sur le sujet depuis de nombreux mois, afin de vous proposer un article complet et détaillé. Une des valeurs qui nous tient à cœur, est que chaque consommateur puisse faire ses choix en conscience. Vous trouverez donc dans cet article, beaucoup de détails sur les ingrédients présents dans une préparation commerciale pour nourrisson. Nous avons fait notre maximum pour que ces informations soient accessibles au plus grand nombre.
En premier lieu, nous tenons à vous dire que cet article n’est ni sponsorisé, ni affilié et ne le sera jamais. Nous avons contacté les diverses marques, mais uniquement dans le but d’obtenir les informations sur la composition ou l’origine des ingrédients qui n’étaient pas sur les boîtes ou les sites des marques.
LE LAIT MATERNEL, LE MEILLEUR CHOIX
L’or blanc, un liquide précieux et inimitable
En second lieu, on va être clair : aucun lait infantile en poudre ne peut arriver à la cheville du lait maternel. En effet, ce dernier est le lait le plus adapté à votre enfant quel que soit son âge. Pour rappel l’allaitement exclusif est recommandé jusqu’à 6 mois et le sevrage naturel se fait entre 2 et 7 ans. Le lait maternel a la capacité d’évoluer pour répondre aux besoins de bébé, c’est une matière vivante. On y retrouve par exemple des cellules souches, des cellules de l’épithélium mammaire, des leucocytes du sang. On ne peut pas reproduire synthétiquement ces particularités.
Grâce aux anticorps présents dans le lait maternel, un enfant allaité aura plus de chance de contracter moins de rhumes, otites et autres maladies. Les bénéfices de l’allaitement sont aussi pour la personne qui allaite, avec une baisse de risque du cancer du sein, de l’utérus et des ovaires. La magie du corps humain va encore plus loin, par exemple une personne peut allaiter sans avoir été enceinte. C’est ce qu’on appelle la lactation induite. Ne pas pouvoir allaiter pour des raisons physiques ou médicales est donc rarissime.
Les ressources pour un allaitement serein :
Malheureusement beaucoup de personnes rencontrent des difficultés lors de leur allaitement, mais également de mauvais conseils peuvent entraîner un sevrage précoce et non volontaire. On constate que le retour au travail est souvent un facteur pour introduire un lait infantile. Cependant il existe des solutions pour poursuivre votre allaitement. C’est pour cela que si vous avez besoin de conseils pour la continuité de votre allaitement nous vous recommandons les ressources suivantes:
Les consultants (es) en lactation IBCLC :
IBCLC signifie : International Board Certified Lactation Consultant, soit en français “consultant en lactation certifié par le conseil international”. Les consultantes se forment en continu et doivent passer des examens régulièrement. Il existe plusieurs centre de formation agréés. Pour passer l’examen, par exemple il faudra : 1000 heures de pratique clinique en allaitement, 90 heures de formation spécialisée, etc.
https://www.consultants-lactation.org/annuaire-professionnel/
Le site et l’appli Vanilla Milk :
Retrouvez facilement de l’aide près de chez vous grâce à un annuaire et une carte interactive. Professionnels de la santé formé, consultantes IBCLC, conseillères, associations y sont regroupés.
L’association l’allaitement tout un art :
L’ATUA est une association qui regroupe des lactaidants (es) partout en France. Vous y trouverez conseil et soutien.
Ils ont un groupe Facebook et un site internet :
https://allaitement-toutunart.fr/
La Leche League LLL :
Cette association existe depuis 1956. Elle est présente dans de nombreux pays. Elle a un statut de consultant au près de l’UNISEF.
Le CRAT :
Le Centre de Référence sur les Agents Tératogènes. Ce site rédigé par des professionnels de la santé et financé par l’état. Il vous permet de vérifier la compatibilité d’un traitement allopathique avec l’allaitement et ou la grossesse.
E Lactancia :
Le principe du site de E lactancia est le même que celui du CRAT. Il regroupe des informations plus complètes.
Si vous faites partie du petit pourcentage qui ne peuvent pas allaiter, que le schéma familial ne le permet pas (même si notre audience est principalement composée de mamans on n’oublie pas les papas solos ou homoparentaux), ou encore que vous ne souhaitez tout simplement pas allaiter, nous vous invitons à poursuivre la lecture de cet article.
Si votre choix se porte sur le tire-allaitement ou l’allaitement mixte, nous vous conseillons de prêter attention au contenant utilisé pour donner le lait à bébé.
En effet, le risque de confusion sein/tétine n’est pas un mythe mais bel et bien possible . Il peut mettre à mal le déroulement de votre allaitement.
Afin de limiter les risques et de mettre toutes les chances de votre côté, voici quelques contenants alternatifs réduisant le risque de confusion.
Les alternatives aux biberons
RAPPELONS QUE LE LAIT MATERNEL ou INFANTILE DOIT ETRE L’ALIMENT PRINCIPAL JUSQU’A 1 AN
Lors de la diversification, le lait se donne avant les solides.
Les origines des préparations commerciales pour nourrisson
C’est à la fin du XIX siècle qu’ont été inventé les 1ers laits infantiles.
Au XIX siècle, pour les femmes, ne pouvant pas allaiter ou ne souhaitant pas le faire, il existait des nourrices. Les plus aisés logeaient ces femmes à leur domicile. Les autres, pouvaient envoyer les nourrissons loin de leur foyer pendant la période d’allaitement si l’entourage ne le permettait pas. Cela était dans les mœurs à cette époque. Bien plus rarement, les mères ne pouvant allaiter nourrissaient leur bébé avec du lait de vache, ce qui provoquait beaucoup de maux voire la mort des nourrissons.
La plupart des grandes marques ont émergé dans les années 1920 connaissant une croissance folle à coup de publicité au près des professionnels et des mères, de lobbies importants et cela, au détriment de l’allaitement.
Ce secteur de l’agroalimentaire pèse très lourd et les lobbies restent très influents.
Si ce sujet, passionnant, vous intéressent. Nous vous conseillons la lecture des études publiées par The Lancet (février 2023) ainsi que Emma Cossez, Philippe Boulanger et Mélissa Mialon (décembre 2021)
Voici les liens :
- https://www.thelancet.com/series/breastfeeding-2023
- https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/mcn.13301
LES LAITS INFANTILES BIO (PREPARATION COMMERCIALE POUR NOURRISON) :
LES DIFFERENTS TYPES DE LAITS INFANTILES :
En regardant dans les rayons qui vendent des préparations commerciales pour nourrisson, vous avez certainement constaté qu’il existe un large panel de choix. On y retrouve quatre grandes catégories :
- Ceux à base de lait de vache
- Ceux à base de lait de chèvre
- Ceux qui sont issus des végétaux comme le riz
- Il existe aussi des laits infantiles plus spécifiques, comme les AR, les épaissis, les hypoallergéniques etc.
Pour ces derniers, avant de vous tourner vers ce type de formule nous vous conseillons d’en parler avec un professionnel de la santé. Pour le choix entre une PCN à base de vache, de chèvre ou riz c’est à vous de voir selon vos convictions et surtout quel type de lait votre enfant supporte. Il ne faut pas oublier qu’il est déconseillé de changer plusieurs fois de lait infantile sur une courte durée. En effet il faut parfois un peu de temps pour que le système digestif de bébé s’adapte.
Il existe par ailleurs une loi régulièrement “oubliée” qui concerne la désignation des laits infantiles. Il est strictement interdit d’utiliser les termes maternisé, humanisé ou autres termes similaires. Pourtant il arrive encore que dans certains points de vente on puisse voir un panneau laits maternisés. Ce type de terme est de plus trompeur, comme nous l’avons expliqué plus haut les laits infantiles sont loin d’être similaire au lait maternel. C’est ainsi que nous allons poursuivre notre article avec plus d’informations sur l’encadrement réglementaire des laits infantiles.
NOUS NOUS SOMMES CONCENTRES SUR LES LAITS INFANTILES BIO A BASE DE LAIT DE VACHE 2EME AGE
LA REGLEMENTATION QUI REGIT LE LAIT INFANTILE :
Voici 2 tableaux reprenant la règlementation en vigueur :
ANALYSE MICROBIOLOGIQUE :
Les analyses sont effectuées par le laboratoire des laiteries. Ce n’est pas un organisme indépendant qui les effectue.
Commission de régulation (EC) No 2073/2005
ANALYSE DES RESIDUS ET CONTAMINANTS :
Il n’y a pas de fréquence imposée. 1 fois suffit ! On estime qu’il serait de bon ton que ces pratiques soient plus régulières.
Commission de Régulation (EC) No 1881/2006
Commission de Régulation (EU) 2020/1158
Commission de Régulation (EU) 2016/127
Commission de Régulation (EU) No 37/2010
QUE CONTIENNENT LES LAITS INFANTILES BIO EN POUDRE :
Les sources de glucides
Dans les laits infantiles les sources de glucides peuvent être issue du lactose, de la maltose ou encore de la maltodextrine. Le lactose est la source de glucide principalement présente dans le lait maternel. Nous allons vous détailler quelques faits sur la maltodextrine.
La maltodextrine
La maltodextrine est fabriquée à partir d’amidon de maïs ou de fécule de pomme de terre, qui vont être hydrolysés ce qui va permettre de couper la liaison entre les molécules de sucre. Ces sucres sont la maltose, le glucose ou encore les oligosides. Après ce processus de transformation on obtient une poudre blanche inodore et neutre en goût. Outre ces deux aspects c’est surtout son coût très bas comparé au lactose par exemple qui poussent les industriels à choisir la maltodextrine. Cependant cette dernière présente plusieurs points négatifs, en effet elle présente un index glycémique élevé. Lorsque le taux de sucre sanguin est trop élevé, le pancréas produit un pic d’insuline pour réguler tout cela.
De plus une étude sur des porcs prématurés a démontré que ceux nourris avec un complément avec de la maltodextrine et non du lactose, a entrainé une incidence de 50 % d’entérocolite nécrosante avec une mortalité de 30 %. La formule à base de lactose à quant à elle eu une incidence de 0%.
Face à ces différents éléments, nous vous recommandons de vous tourner vers un lait infantile qui utilise du lactose comme source principale de glucide. La maltodextrine est aussi utilisée en très petite quantité comme support pour que les vitamines et les minéraux soient correctement intégrer dans la formulation. Malheureusement le taux nécessaire est tellement bas que les marques ne sont pas obligées de mentionner la présence de maltodextrine. Ce qui n’est pas le cas quand elle est utilisée comme glucide.
Pour en savoir plus sur la maltodextrine, nous vous invitons à lire notre article :
La maltodextrine dans les laits infantiles
Les protéines
Le ratio caséine protéine
À la naissance, le système digestif est loin d’être mature, il faut attendre l’âge de dix-huit mois pour que les enzymes digestives qui s’occupent des protéines soient arrivées à maturité. Quant aux fonctions rénales qui se chargent de l’élimination des déchets protéiques, elles sont matures à deux ans environ. L’un des acteurs de la bonne digestion d’une préparation pour nourrisson, est le ratio caséine/ protéine. En effet, si ce dernier est mal équilibré, l’enfant peut rencontrer des troubles digestifs, allant des régurgitations à la constipation.
Plus un lait infantile est riche en caséine, plus le bébé aura de ce fait une sensation de satiété. Ce phénomène est dû au fait que lors de la digestion dans l’estomac du bébé, la caséine se coagule et forme donc des gros flocons. De ce fait, un taux trop élevé va entraîner un ralentissement du système digestif et un risque de constipation. À l’inverse, si c’est le taux de protéine qui est trop élevé, l’enfant va avoir des régurgitations fréquentes. Vous l’aurez compris il faut donc trouver le juste milieu.
Le lait de vache a un ratio de 80 / 20, ce qui explique pourquoi les veaux ont une croissance beaucoup plus rapide que les bébés humains. L’idéal est de se rapprocher du ratio contenu dans le lait maternel, car ce taux n’est donc pas adapté à l’Homme. En effet, ce dernier contient environ 40 % de caséine pour 60 % de protéine pour les bébés entre 0 et 6 mois, et 45/55% pour les 6-12 mois.
Les sources de protéine
Il existe plusieurs sources possibles de protéines dans les laits infantiles. Généralement elles proviennent du lait écrémé, mais également du lactosérum déminéralisé. Dans le cas du lactosérum déminéralisé il faudra rajouter des huiles végétales en plus grande quantité pour ajuster la formulation. Bien que riche en lactose, en acides aminés soufrés ou à chaîne ramifiée, en vitamines et minéraux, le processus de déminéralisation retire une partie des caséines et des minéraux. Nous vous conseillons donc de vous tourner plutôt vers un lait infantile qui utilise du lait écrémé.
Les minéraux
Le fer
Le fer joue un rôle très important dans la biochimie de l’organisme. Il contribue à la formation de l’hémoglobine et des globules rouges, au transport de l’oxygène, le processus de division cellulaire, mais également au fonctionnement normal de la fonction cognitive et du système immunitaire. Il existe différentes formes de fer comme le sulfate ou l’oxyde de fer. Ces derniers sont souvent utilisés car ils contiennent un pourcentage élevé de fer élémentaire. Cependant ces formes sont peu assimilables par le corps humain et peuvent causer des troubles digestifs comme de la diarrhée ou une constipation. Pour les personnes qui ont pris un célèbre complément en fer durant leur grossesse doivent certainement se souvenir de ce type d’effets secondaires.
Le bisglycinate de fer est la forme la mieux assimilée et tolérée par le corps humain. Cette forme est associée à un acide aminé appelé glycine. Elle va permettre au fer d’être plus résistant face à l’acidité de l’estomac, ce qui permet une meilleure absorption. Par conséquence, non seulement le corps va absorber plus de fer mais il y aura moins de risques d’effets secondaires. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on l’appelle également “fer doux”.
Le cuivre, le manganèse et le zinc
Tout comme le fer, il existe plusieurs formes de cuivre, zinc et manganèse. Ces trois éléments sont des oligo-éléments essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. Le cuivre est par exemple présent dans un certain nombre d’enzymes (lysyloxydase, cytochrome oxydase et céruléoplasmine) et essentiel au métabolisme du fer. En effet, une carence, va entrainer un disfonctionnement de la céruléoplasmine, perturbant le transport du fer et ainsi une anémie.
Le zinc quant à lui va participer à la synthèse de l’ADN et des protéines. Il joue un rôle dans le métabolisme cellulaire et le fonctionnement de certaines enzymes. Il contribue à l’équilibre acido-basique et au fonctionnement normal du système immunitaire, au maintien de la vision et d’une ossature normale.
Le manganèse est lui aussi un facteur important dans le bon fonctionnement de diverses enzymes. Il participe à la production de l’insuline et ainsi aide à réguler le taux de sucre dans le sang. Il lutte contre le stress oxydatif, grâce à ses propriétés antioxydantes. Tout comme la vitamine D il participe à la bonne santé de la structure osseuse.
Pour ces oligo-éléments la forme la plus assimilable est le gluconate.
Les vitamines
L’acide folique, vitamine B9
La vitamine B9 est une vitamine hydrosoluble, vous la connaissez sûrement sous le nom de folate ou acide folique. La vitamine B9 est essentielle dans de nombreux processus du corps comme la construction du matériel génétique (ARN, ADN). Elle participe également à la production des cellules à renouvellement rapides : les globules blancs et rouges, les cellules cutanées et intestinales. Elle agit aussi sur le métabolisme des acides aminés. N’oublions pas non plus sa participation dans la synthèse de la B12. Si vous avez été enceinte on vous a sûrement prescrit une supplémentation en B9, afin de prévenir les malformations du tube neural, comme le spina bifida. Nous allons vous expliquer la différence entre les diverses formes possibles et comment elles sont synthétisées par le métabolisme. Souvent confondues elles sont pourtant très différentes et il est important de comprendre leurs subtilités.
Les folates et l’acide folique
Les folates sont la version naturellement présentes dans les aliments, en particulier dans les légumes verts (épinards, brocolis, asperges) et les abats de type foie. Toutefois, les folates sont très sensibles à la lumière et à la chaleur ce qui les rend fragiles. En raison de ces caractéristiques la cuisson va généralement détruire une grande partie des folates présents, ils ont également une durée de vie plus courte.
L’acide folique est la version synthétique de la vitamine B9, c’est donc celle-ci que l’on retrouve majoritairement dans les compléments alimentaires. Bien que d’une grande stabilité et bon marché cette version n’est pas celle qui est le mieux assimilée par le corps humain. En effet lorsque l’on consomme de l’acide folique, le métabolisme doit le transformer plusieurs fois afin d’obtenir la forme active (c’est à dire celle que le corps va utiliser).
Au lieu d’être synthétisé par les intestins, l’acide folique va dans le sang puis vers le foie. Ce dernier grâce à une protéine présente dans les cellules et qui a pour fonction de faciliter les réactions chimiques, l’enzyme DHFR, va transformer l’acide folique en tétrahydrofolate. Cependant, le processus n’est pas encore terminé. Une autre enzyme, la MTHFR doit entrer elle aussi en jeu pour terminer la transformation de l’acide folique en 5 Methyltetrahydrofolate. C’est cette forme que le corps va utiliser. Néanmoins il faut savoir que nous sommes pas tous égaux dans cette capacité de transformation, puisque qu’il existe des défaillances aux niveaux de ces deux enzymes. Nous vous avons préparé un petit schéma explicatif.
La forme bio-active: la Métafolin®
Il existe une troisième alternative pour la supplémentation en vitamine B9 dans les laits infantiles: la Métafolin ®. Il s’agit d’un sel de calcium L-5-Methyltetrahydrofolate, si vous avez bien suivi vous comprendrez que c’est la forme que le métabolisme utilise. De ce fait, le corps n’a pas besoin de faire intervenir diverses enzymes, la vitamine B9 va directement être assimilée. Cette source de B9 garantie une excellente absorption, et elle est également très stable, contrairement aux formes naturelles. Il existe deux autres formes qui ont les mêmes caractéristiques: le 5 formyl tetrahydrofolate, et le (6s)-5-methyltetrahydrofolate.
De ce fait, nous conseillons de vous tourner vers un lait infantile qui utilise ce type de vitamine B9. Si vous êtes actuellement enceinte ou envisagez de l’être c’est également l’une de ces trois formes qu’il vaut mieux utiliser. Nous vous rappelons qu’avant toute supplémentation, il faut en discuter avec un professionnel de la santé.
La vitamine B12
La vitamine B12, comme la B9 est hydrosoluble. Elle joue un rôle dans les réactions chimiques qui impliquent les mitochondries qui fournissent de l’énergie aux cellules. Tout comme la vitamine B9 elle agit sur les globules rouges. On notera aussi qu’elle participe au bon fonctionnement du système nerveux, de la division cellulaires et du système immunitaire. Sans oublier son action anti-anémique, qui va permettre une meilleure assimilation de la B9. Elles sont donc indissociables, on peut les voir comme deux roues dans un rouage. Une clef de voûte dans la méthylation : un processus qui se produit très rapidement dans les cellules à chaque seconde en transmettant un groupe méthyl d’une molécule à une autre. Ce lien qui est fait en permanence entre les divers besoins du corps (vitamines, minéraux etc), explique pourquoi une “simple” carence peut avoir des effets très néfastes sur la santé.
Les différents types de B12
La vitamine B12 existe sous différentes formes regroupées sous le nom de cobalamines (ce nom fait référence au fait que ce soit la seule vitamine du corps humain à contenir du cobalt) :
- Hydroxocobalamine
- Adenosylcobalamine
- Methylcobalamine
- Cyanocobalamine
Les deux formes physiologiquement actives sont la méthylcobalamine et l’adénosylcobalamine. Elles sont instables car facilement oxydables. Sans compter que le métabolisme ne peut pas transformer la méthylcobalamine en adénosylcobalamine. La forme la plus étudiée et qui présente le plus d’avantage est la cyanocobalamine. Elle est produite par des bactéries puis stabilisée par une molécule de cyanure. Ainsi elle va avoir une conservation plus longue et une bien meilleure stabilité. Même si le mot cyanure fait peur, il faut savoir qu’il y en a plus dans les amandes que dans la cyanocobalamine, il y a donc aucun risque pour la santé à un taux aussi faible. Contrairement aux autres formes cette dernière peut être transformée par le métabolisme en méthylcobalamine et en adénosylcobalamine afin de satisfaire tous les besoins.
Vitamine du soleil, la vitamine D
Il s’agit de la vitamine D, on l’appelle aussi la vitamine du soleil car le corps à la capacité de la synthétiser via les ultraviolets (UVB). C’est d’ailleurs la principale source pour les adultes, mais comme vous le savez surement il faut éviter d’exposer les bébés au soleil en particulier lors de la première année de vie. C’est pour cette raison, qu’il est conseillé de supplémenter les bébés via des gouttes de vitamine D. D’ailleurs, nous avons un article sur les différentes gouttes disponibles sur le marché, car celles qui sont généralement prescrites contiennent des ingrédients problématiques. (VOIR NOTRE COMPARATIF) Même si on notera un léger effort sur la composition d’Adrigyl avec la suppression du BHT.
Comme pour les gouttes, nous vous conseillons de favoriser la forme végétale de la vitamine D, qui peut être issue du lichen ou d’algues. En effet, pour une forme animale, l’ingrédient utilisé pour fabriquer la vitamine D est la lanoline. L’utilisation de cette dernière est problématique sur plusieurs aspects:
Les acides gras DHA et ARA
Le règlement européen a rendu en 2020, l’ajout de DHA obligatoire dans les laits infantiles, ce qui n’est pas le cas de l’ARA qui est seulement recommandé. Par ailleurs, plusieurs marques soulignent le fait qu’il y a un ajout de DHA dans leurs formulations comme arguments de ventes, alors que ce n’est pas un “plus”. Ces deux acides gras essentiels sont naturellement présents dans le lait maternel. Ils sont cruciaux au bon développement cérébral et rétinien des bébés.
Le DHA fait partie de la famille des omégas 3, il est présent en grande quantité dans le cerveau, il assure ainsi le développement des terminaisons nerveuses, des neurones mais également des axones et des synapses. Le foie produit du DHA à partir de ses apports en acide alpha-linolénique, cependant le métabolisme ne les synthétise pas en quantité importante. Il est donc important de lui en apporter par le biais de l’alimentation. Il joue un rôle dans l’oxygénation des cellules grâce à son action sur les membranes cellulaires. Le DHA fluidifie le sang, en limitant ainsi la formation de caillots.
L’ARA fait quant à lui parti de la famille des omégas 6. Le corps utilise cette molécule par exemple pour la production des hormones tissulaires, les eicosanoïdes. Ces hormones ont des propriétés anti-inflammatoires et de ce fait jouer un rôle dans le bon fonctionnement du système immunitaire. Contrairement au DHA, l’ARA augmente la coagulation. Bien que non obligatoire, on constate que la supplémentation combinée de ces deux acides gras est importante. Ils ont des propriétés complémentaires, par ailleurs plusieurs études sont en faveurs de l’obligation de rajouter l’ARA à la liste des ingrédients obligatoires dans les laits infantiles.
Les huiles végétales
On retrouve des huiles végétales dans les laits infantiles principalement pour reconstituer une partie des ressources énergétiques essentiels. Cela est dû au fait que lorsque le fabricant utilise du lactosérum déminéralisé le processus retire de nombreux nutriments, en particulier les sels minéraux et la caséine. Il est possible d’utiliser diverses huiles végétales, pour des raisons écologiques évidentes, nous vous déconseillons de choisir un lait infantile qui fait le choix d’utiliser de la palme, de la coco ou encore du coprah en grande quantité. Le climat européen n’est pas adapté pour la culture de ces trois huiles, contrairement au colza ou le tournesol par exemple.
Vous le savez sûrement mais la culture intensive de l’huile de palme ou de coco posent énormément de problème pour la faune et la flore. Les problèmes de déforestation ne sont plus secrets, cependant il faut souligner également l‘exploitation animale qui est courante. En effet, certains producteurs utilisent des singes pour récolter les noix de coco. Ils sont une main d’œuvre gratuite, qui ne prend pas de vacances, qui récoltent beaucoup plus de noix que les humains. Leur condition de vie sont très loin d’être digne et respectueuse.
Il existe des labels qui garantissent que les cultures font attention à l’écosystème, sans exploitation animale mais aussi au salaires de salariés, il est compliqué de savoir dans quelles conditions les huiles utilisées sont produites. Sur OBB, il est important pour nous de favoriser une consommation aussi locale que possible. L’industrie alimentaire ou cosmétique regorge déjà assez d’une utilisation à outrance d’huiles exotiques, essayons de réduire notre impact écologique en évitant l’importation d’ingrédients venants de l’autre bout du monde.
Choisir un lait infantile qui utilise principalement du lait écrémé et des huiles végétales non exotiques permet de faire un geste non négligeable pour la planète.
Les autres ajouts
Les probiotiques et prébiotiques
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants, souvent issus des bactéries ou ferments lactiques de type Streptococcus, Lactobacillus, ou encore Bifidobacterium. Lorsqu’ils sont ingérés en quantité suffisantes plusieurs études ont montré qu’ils avaient un effet positif sur la santé, même l’OMS le reconnaît. Il existe de nombreuses espèces différentes et encore plus de souches possibles. Chacune a des propriétés différentes et on peut ainsi adapter la supplémentation en probiotique à nos besoins.
Cependant pour être efficaces, en plus d’une quantité importante il faut que les probiotiques soient vivants, ce qui n’est pas le cas avec ceux qu’on trouve dans les laits infantiles. Le mode de conservation de ces derniers ne permet de garantir une condition de vie optimale pour les probiotiques. De plus la supplémentation systématique n’est pas nécessaire pour chaque bébé, en effet la plupart des enfants hors pathologies particulières ou traitement allopathiques ont déjà les bactéries nécessaires dans leur système digestif. Dans le cas contraire, choisir des probiotiques frais et des souches adaptés aux problèmes rencontrés sera plus efficace.
Les prébiotiques, à ne pas confondre avec les probiotiques, sont des fibres alimentaires de type polysaccharides, que le système digestif haut ne peut pas digérer. Elles vont servir de nourriture supplémentaire aux probiotiques, un peu comme un coup de boost. Des études sur la symbiotique (la combinaison des pro et prébiotiques) dans les lait infantiles n’ont pas été probantes, le seul effet notable est l’augmentation des selles, sans agir sur la consistance des selles, les coliques, les régurgitations, les pleurs, l’agitation ou les vomissements.
La taurine
La taurine permet une bonne absorption des matières grasses par l’intestin et à la maturation du système nerveux. Elle va également agir de manière positive sur les muscles et la rétine. Le corps synthétise la taurine notamment grâce à la vitamine B6, C et la cystéine, deux éléments déjà présents dans la composition des laits infantiles. Dans la réglementation européenne l’ajout de la taurine est autorisé mais non obligatoire, sans dépasser 12 mg / 100 kcal (soit 84 mg/L) [Directive 2006/141/CE]. Vous la connaissez sûrement à cause des boissons énergisantes, et rumeurs qui en découlent. La taurine porte ce nom car cet acide aminé soufré a été découvert dans la bile de taureau, mais elle est synthétisée en laboratoire.
Etant donné que l’ajout n’est pas obligatoire et que le corps est tout à fait capable de synthétiser lui même la taurine, la supplémentation systématique n’est pas nécessaire.
QUELLE EAU UTILISER POUR RECONSTITUER LES LAITS INFANTILES ?
L’eau du robinet ?
L’eau du robinet (eau de distribution publique) peut être utilisée pour la préparation du biberon. Cependant, il convient de prendre certaines précautions :
Il faut vous renseigner auprès de la de la mairie où vous résidez ou auprès de la DDPP de votre département afin de savoir s’il est possible d’utiliser l’eau pour préparer les biberons.
- Laissez couler l’eau du robinet quelques secondes avant de remplir le biberon de la quantité souhaitée ;
- Utilisez uniquement de l’eau froide (au-delà de 25°C, l’eau peut être davantage chargée en microbes et en sels minéraux) ;
- Nettoyez régulièrement la tête du robinet (détartrage notamment) ;
- N’utilisez pas d’eau ayant subi une filtration (carafe filtrante par exemple ou tout autre type de traitement de filtration à domicile) ou ayant subi un adoucissement car ces systèmes peuvent favoriser la multiplication des microorganismes ;
- Dans les habitats anciens (antérieurs à 1948), les canalisations d’eau peuvent être encore en plomb.
- À l’étranger, en l’absence d’eau potable ou d’eau embouteillée, l’eau bouillie et refroidie peut être utilisée.
Sources : https://www.anses.fr/fr/content/biberon-comment-le-pr%C3%A9parer-et-le-conserver
L’eau en bouteille ?
Si vous utilisez une eau en bouteille, eau de source ou eau minérale naturelle, veillez à ce qu’elle soit bien destinée aux nourrissons. Par ailleurs, une bouteille entamée doit être réfrigérée et consommée rapidement.
L’utilisation d’eau gazeuse ne convient pas pour la préparation des biberons.
Comment choisir l’eau pour bébé ?
NOTRE SYSTEME DE NOTATION DES LAITS INFANTILES 2 EME AGE EN POUDRE :
Origine du lait (MAX 3 points)
- France : 3 points
- Europe : 1,5 points
- Hors EU ou inconnu : 0 point
Lieu de Fabrication (MAX 3 points)
- France : 3 points
- Europe : 1,5 points
- Hors EU ou inconnu : 0 point
Analyses (MAX 3 points)
- Disponibles en ligne et vont au delà de la réglementation : 3 points
- Disponibles en ligne mais se limitent à la réglementation : 1 points
- Communiquées à l’équipe d’OBB : 1 points
- Non communiquées : 0 point
Ratio caséine/protéine (MAX 10 points)
Le ratio est sur 100.
- Caséine entre 40 et 49 : 10 points
- Caséine entre 50 et 59 : 7 points
- La caséine entre 60 et 69 : 3 points
- Caséine au delà de 69 : 0 point
Sans maltodextrine en source de glucide (MAX 10 points)
- Sans maltodextrine en source de glucide : 10 points
- La Maltodextrine est la source principale de glucide : 0 point
Sans huile de palme/coprah/coco en source de matières grasses (MAX 10 points)
1er ingrédient (MAX 3 points)
- Lait écrémé : 3 points
- Lait déminéralisé : 2 points
- Lactosérum : 2 points
- Maltodextrine : 0 point
ARA+DHA (MAX 10 points)
- ARA+DHA : 10 points
- DHA seul : 0 point
B9 (MAX 10 points)
- Métafolin : 10 points
- Acide Folique : 3 points
- Pas d’information : 0 points
Provenance de la Vitamine D : (MAX 5 points)
- Vitamine D végétale : 5 points
- Vitamine D animale : 0 point
- Pas d’information : 0 points
B12 : (MAX 10 points)
- Cyano : 10 points
- Pas d’information : 0 point
FER : (MAX 10 points)
- Bl8 : 10 points
- Pyro : 3 points
- Sulfate : 3 points
- Lactate : 3 points
- Pas d’information : 0 point
Zinc cuivre manganèse (MAX 10 points)
- Gluconate : 10 points
- Sulfate : 3 points
- Pas d’information : 0 point
Sans pré et pro biotique (MAX 2 points)
- Sans pré et pro biotique : 2 points
- Ajout de pré et/ou pro biotique : 0 points
Sans taurine (MAX 1 point)
- Sans taurine : 1 point
- Ajout de Taurine : 0 point
QUEL LAIT CHOISIR POUR BEBE, NOTRE COMPARATIF :
Laits infantiles bio en poudre fabriqués en France avec du lait français :
Laits infantiles bio en poudre fabriqués en Europe avec du lait européen et fabriqués en France ou en Europe avec du lait d’origine inconnue :
Abréviations :
- Bis = bisglycinate de fer
- Cyano = cyanocobalamine
- Lact demin=lactosérum déminéralisé
- Malto= maltodextrine
- NC= non communiqué
- Pyro = pyrophosphate de fer
LES REGLES DE SECURITE ET D’HYGIENE POUR LES LAITS INFANTILES :
Il faut toujours se référer aux indications présentes sur la boîte du fabriquant et utiliser les dosettes fournies
- Bien se laver les mains
- Il n’est pas nécessaire de stériliser votre contenant, mais il faut s’assurer qu’il soit propre.
- Remplir correctement la mesurette fournie (ni plus ni moins).
- Suivre les doses prescrites
- Attention à la température !
- Jeter tous les biberons non consommés dans l’heure
- Les laits infantiles se conservent environ 1 mois après ouverture.
- Nettoyer le contenant et laisser sécher à l’air libre
- Bébé devra être incliné
- Faites des pauses
- Ne forcez pas bébé à boire
- Ne laisser pas bébé seul avec son biberon
Il est fortement déconseillé de laisser un bébé s’endormir avec son biberon.
NOS SOURCES :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3544682/
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0929693X20302207
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12920077/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10201405/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20608755/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24152889/
http://www.ideactifs.com/pdf/news/news_5c10cb4d605993_49931089.pdf
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28806296/
Retrouvez tous nos comparatifs LES COMPARATIFS D’OBB
Notre analyse est à jour au 3 juin 2023 et susceptible d’être modifiée en fonction de données communiquées par les fabricants.
Nous essayerons un maximum de tenir à jour cette base de données. Si vous remarquez des erreurs ou avez des interrogations, contactez-nous.
Cet article ne comprend AUCUN lien affilié.
L’équipe d’Objectif Bébé Bio